Chaufferie bois et réseau de chaleur
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A la suite de l’adoption d’un plan environnement pour la collectivité (PEC) et des nombreuses actions conduites par la commune en matière de développement durable, une chaufferie bois de grande capacité et un important réseau de chaleur ont été mis en place en 2013-2014.
Pourquoi une telle action ?
Les raisons sont multiples, toutes s’inscrivant pleinement dans les grandes orientations de la charte de l’environnement adoptée par le conseil municipal :
- Améliorer la qualité de notre environnement en ayant recours aux énergies renouvelables ne générant pas globalement de gaz à effet de serre,
- Réduire nos dépenses énergétiques,
- Renouveler largement la qualité des installations existantes (sans ce projet, beaucoup de chaudières auraient dû être changées) des divers sites publics ou collectifs situés dans un rayon assez proche de la chaufferie,
- Favoriser l’émergence d’une filière bois locale pouvant avoir un impact positif sur nos secteurs agricole et industriel.
Comment cela fonctionne ?
La chaufferie collective est implantée à côté de la salle du Bourgneuf, un site optimal économiquement, car à cet endroit, elle est le plus près possible de la maison de retraite « Sainte Famille », le plus gros consommateur de chaleur. En outre, ici, elle bénéficie de conditions d’accès intéressantes, notamment pour les livraisons des camions de bois (un par semaine).
Dans cette chaufferie automatisée, sont installées deux chaudières de grandes capacités :
- Une chaudière au bois (copeaux, plaquettes forestières, sciures …) d’une puissance de 700 kilowatts (c’est l’équivalent de plus de 30 chaudières domestiques) alimentée automatiquement à partir d’un silo à bois enterré d’un volume de 80 m3,
- Une chaudière à gaz naturel d’une puissance de 895 kilowatts (c’est l’équivalent d’environ 39 chaudières domestiques).
Alors qu’on parle de chaufferie bois, existe donc aussi une chaudière gaz d’une puissance encore plus importante, pour deux raisons :
- Parce que pour avoir un rendement optimum, une chaudière bois ne doit pas atteindre ses limites (hautes et basses) de capacité. Ainsi, en hiver lors des périodes de très grand froid, la chaudière bois reçoit l’assistance de la chaudière gaz pour assurer la totalité des besoins. Inversement, en été, lorsque les besoins sont minimes (eau chaude sanitaire uniquement), il est plus économique de ne faire fonctionner que la chaudière gaz.
- Parce que si la chaudière bois est en panne, il faut qu’un autre système puisse assurer seul, la totalité des besoins en chaleur.
Mais pour amener de la chaleur entre l’installation technique (c’est une petite usine !) de la chaufferie du « Bourgneuf » et les quatorze sites à alimenter, il a fallu aussi créer un réseau de canalisations (bi-tubes) sur une longueur de 1.500 mètres environ.
Les quatorze sites desservis sont les suivants :
Les huit sites publics communaux ou communautaires : salle de la Garenne, bibliothèque municipale, restaurant scolaire Girainerie, Centre socio culturel, Mairie Annexe et local attenant (ancien cabinet médical), le Groupe scolaire Jacques Prévert Nord (école élémentaire et école maternelle), complexe sportif de la Ronde.
Les six sites collectifs privés ou publics à usage privé : la maison de retraite « Sainte Famille », le presbytère Saint-Melaine, le collège Abbé Pierre, l’école primaire Saint Exupéry (Allée de la Ronde), l’espace enfants « Méli Mélo » et l’école primaire et maternelle Saint Exupéry (entre Avenue Saint-Hubert et rue Saint-Joseph).
Voici les rues empruntées par le réseau :
Outre le bas de la place Pierre Garnier, la rue Jeanne Maslon (de la maison de retraite au presbytère), la cour du presbytère et la place de la Croix de la Jeunesse, la rue de la Garenne (jusqu’à l’ancien château d’eau), la rue de l’Aumônerie (de la bibliothèque à la rue Joseph Herbert), la rue Joseph Herbert (jusqu’au collège), la rue du Souvenir Français et la place de la Girainerie, le chemin de la Fiacrie, l’allée de la Ronde et une traversée de l’avenue Saint-Hubert face à l’école.
Un principe de transfert de la chaleur :
A chaque point de livraison, la chaleur de l’eau du réseau est transférée par le biais d’un système appelé « échangeur à plaques », à l’eau du système de chauffage central de l’installation desservie. Elle est aussi comptabilisée en kilowatts heure pour la facturation ultérieure.
Quel est le coût de l’opération et quelles sont les retombées attendues ?
Le montant du projet s’élève à environ 1.200.000 € HT, subventionné par le Fonds Régional d’Excellence Environnementale et le fonds chaleur de l’ADEME à hauteur de 412 500 €.
En matière environnementale, ce projet permet de faire descendre les rejets de gaz carbonique (CO²) d’environ 210 tonnes par an (70 au lieu de 280, soit – 75%).
En termes d’économies, il permet à la collectivité en général de faire descendre d’environ 230.000 € le coût global de l’investissement et de l’exploitation à l’issue des 15 années d’amortissement de l’emprunt à contracter, et en comparaison d’un même coût global pour la solution qui consisterait à remplacer les chaudières actuelles devenues obsolètes. L’investissement commencera à dégager des économies à compter de la 9ème année (temps de retour d’investissement de 9 ans), lesquelles iront ensuite en s’accentuant au fil du temps.